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L'HOMME ET L'ARBRE - L'ARBRE ET LA LUNE - LES EXIGENCES DES BONSAÏ

CREATION DE BONSAÏ

CONSEILS

TABLEAUX MENSUELS DES TRAVAUX ET ENTRETIENS

 

POUR ME CONTACTER

L'esthétique dépend de l'observation de la nature, de bon sens, de goût et le respect des règles devient limpide. N'oubliez pas la touche personnelle de l'artiste. Il faut être créateur de bonsaï, s'inspirer de la nature y mettre sa sensibilité et son amour de la nature et non-copieur d'arbre.

LES STYLES

Tout le monde à déjà entendu parlé des différents styles de bonsaï. Aujourd'hui en Europe, avec la création d'arbres à partir de plan de pépinière et de yamadori, le commerce, et la patience à long terme qui n'est plus trop de ce monde, les styles ont un peu tendance à passer de mode. Les Japonais ont repris des Chinois l'art du bonsaï en y mettant une grosse touche commerciale. Il n'en reste pas moins que les styles japonais sont inspirés de la nature. En effet il n'est pas rare de trouver dans la nature, des lettrés, chokkan, shakan, tachiki ou autres styles.

Les styles sont divisés en 4 groupes.

1° Groupe : Ce sont les arbres à 1 seul tronc. Il comporte 16 styles différents.

 

Fukinagashi : Battu par les vents.

 

Néagari : Racines exposées.

 

Sékijoju : Les racines entourent la roche.

 

Ishitsuki :: Arbres plantés sur roche.

 

Sabamiki : Tronc fendu et partiellement dénudé.

 

Saramiki : Tronc écorcé.

 

 

Néjikan : Tronc partiellement tourmenté.

 

Horaï : Tronc complètement torsadé, ramassé sur lui-même.

 

Chokan : Tronc droit classique

 

Tachiki ou Moyogi : Droit non classique.

 

 

Shakan : Tronc incliné.

 

Bunjingi ou Literati : Lettré. Dénudé sauf au sommet.

 

Han-gengaï : Semi-cascade.

 

Gengaï : Cascade.

 

 

Bankan : Tronc torsadé, enroulé sur lui-même.

 

Hokidachi : Balais

2° groupe : Les bonsaï à troncs multiples issus et de d'une même racine. Il comprend 5 styles.
3° groupe : Plusieurs arbres plantés ensemble et de même types. Il regroupe 6 styles.

Shôkan :2 troncs

Gokan : 5 troncs

Nanakan :7 troncs

Kyukan : 9 troncs

Kabudachi : Troncs groupés sur 1 racine.

 

Ikadabuki : Radeau.

Kôrabuki : Plusieurs troncs sur une même souche

 

Nétsunaagari : Plusieurs troncs issus d'une racine sinueuse.

Sôju : 2 troncs Sambon-Yosé : 3 troncs

Gohon-Yosé : 5 troncs

Nanahon-yosé : 7 troncs

Kyûhon-yosé : 9 troncs

Yosé-ué : Forêt de plus de 9 troncs et toujours en nombre impaire.

4° groupe :

- Bonkei : Paysage sur un plateau.

-Kusamomo ou Shitakusa : Plante d'accompagnement, herbe ….

REGLES DE BASE

De même que pour les styles, il est bien évident que sur un yamadori les règles vont être dans certains cas difficiles à réaliser. Ces règles ne sont pas un impératif, mais plutôt ce à quoi il faut tendre, éviter et dans certains cas corriger. En faite ces règles relèvent plus du bon sens de l'esthétique et d'une très bonne observation de la nature.

LES RACINES ET LE NEBARI

Les racines :

  1. Doivent être bien reparties tout autour du nébari, pour avoir un bon d'équilibre.
  2. Doivent être sensiblement de même diamètre et en rapport avec le diamètre du tronc (1/3 du diamètre su tronc). Trop fines elles donneraient une sensation de fragilité.
  3. Leur départ doit être apparent pour donner un meilleur encrage de l'arbre au sol.

Les racines ne doivent pas :

  1. Se croiser.
  2. Toutes être du même côté (manque d'équilibre)
  3. Être disproportionner entre elles.
  4. Fines par rapport au tronc (sensation de fragilité).
  1. Un tronc planté sans racine donne plus une impression de piquet que d'arbre.
  2. Evidement lorsque l'on prélève un arbre les racines sont comme on les trouve. Mais il faut tout regarder avant de prélever. Au besoin il faut modifier l'implantation des racines soit par greffe soit en coupant celle ci.
  1. La hauteur de l'arbre est égale à 6 fois le diamètre du collet. A l'exception du bunjingi (lettré) qui n'a pas de hauteur spécifique.
  2. Le tronc doit être conique en s'amincissant du collet à la cime. Toujours à l'exception du lettré.
  3. La cime doit légèrement s'incliner vers vous (elle vous salue).
  4. La cime doit être sur un axe perpendiculaire qui va du collet à la cime, y compris pour les cascades. Il y a quelques exceptions comme les styles shakan (tronc incliné), han-gengaï (semi-cascade) et fukinagashi (battus par les vents) qui sont couchés.
  5. Les courbes du tronc ne doivent pas être identiques et doivent être en 3 dimensions et non pas en dents de scie.
  6. Un double tronc doit partir du bas du tronc et doit être plus petit que le tronc principal (le père et le fils).
  7. Sur un double tronc, le jin doit être sur le tronc principal.
LE TRONC

Ce qu'il ne faut pas faire :

  1. Le tronc ne doit pas avoir de grosses coupures comme on le voit souvent. Il est possible de la réduire en travaillant le haut de l'arbre en sabamiki.
  2. Il doit n'avoir qu'une cime à l'exception du style hokidachi (balais).
  3. Les courbes du tronc ne doivent pas doit pas être régulières et en dents de scie.
  4. La cime ne doit pas être en arrière.
  5. Le deuxième tronc doit démarrer de la base de celui-ci et ne doit pas être plus haut que le tronc principal. Son diamètre doit aussi être plus petit que le tronc principal.
  6. Il ne doit pas avoir de Jabot de pigeon dirigé vers vous.
  7. Le tronc ne doit pas avoir de renflement disgracieux, mais doit avoir une belle conicité. 8. Il ne doit pas être rétréci à sa base.

LES BRANCHES

Ces règles ne s'appliquent pas au style balais, mais s'applique à la cascade.

  1. La première branche et située à 1/3 de la hauteur de l'arbre.
  2. Les autres branches sont reparties autour du tronc, à des intervalles diminuant et irréguliers en se rapprochant de la cime (gardez toujours le rythme).
  3. Leurs longueurs et leurs diamètres diminuent également en allant vers la cime, ce qui est tout à fait logique.
  4. Le diamètre de la branche à sa base doit être égal à 1/3 du diamètre du tronc à la hauteur de la branche.
  5. L'angle formé par la 1° et 2° branche doit être sensiblement de 120°.
  6. Ne pas placer une branche dans le creux d'une courbe.
  7. La forme de la branche doit suivre celle du tronc. Droite si le tronc est droit, sinueuse si le tronc est sinueux.
  8. L'ensemble des branches doit s'inscrire dans un triangle, qui ne doit pas être régulier.
  9. Une branche en avant doit être située dans les 2/3 supérieur de l'arbre, elle empêcherait de voir le tronc.
  10. Leurs inclinaisons sont moins prononcée en allant vers la cime. Les premières branches, celle du bas sont les plus vieilles et se courbent sous le poids des ans. Alors que les jeunes, les plus hautes ont tendance à ce redresser. Celles-ci se courberont au fur et à mesure de leur l'age.
  11. La longueur des branches doit être en harmonie avec la silhouette de l'arbre.

Exemple d'implantation de branches :

  1. 1° branche à droite.
  2. 2° est à gauche.
  3. 3° en arrière.
  4. La 4° placées entre la 1° et la 3° branches.
  5. La 5° entre la 1° et la 2°.
  6. La 6° entre la 2° et 3°.
  7. Et ainsi de suite.
  8. La 2° branche peut être une branche arrière, donc la 3° sera à gauche. Un grand maître à mis la 1° branche en arrière. Il n'y a pas de règles strictes, mais plutôt une bonne répartition des branches autour du tronc, à l'exception du style fukinagashi (battu par les vents).
IMPLANTATION TYPE DES BRANCHES
LES INTERDITS

Ce qu'il ne faut pas faire :

  1. Une branche ne doit pas croiser le tronc.
  2. Deux branches ne doivent pas se croiser.
  3. Les branches ne peuvent être sur un même niveau bien que l'on en trouve dans la nature, les épicéas et les sapins par exemple. Mais un arbre ne doit pas ressembler à une roue de vélo.
  4. Les branches ne doivent pas être parallèles.
  5. Elles ne doivent pas avoir une courbure molle.
  6. Les rameaux ne sont pas dirigés vers le bas à l'exception des saules taillés en pleureurs.
  7. Une branche ne peut être de face dans les 2/3 inférieurs de l'arbre.
  8. Une branche ne doit pas se diriger vers l'intérieur de l'arbre.
  9. Les branches comme le tronc doivent être coniques est ne pas présenter de bourrelets inesthétiques.
  10. Les branches ne sont pas du même coté de l'arbre à l'exception du style fukinagashi (battu par les vents).
  11. Celles-ci ne doivent pas être trop longues.
INCLINAISON DES BRANCHES
Arbre jeune
Vieil arbre
Age moyen
Plus l'arbre est jeune, plus les branche se dressent. Plus les branches ont de l'age plus le poids du feuillage, de la neige les fond s'incliner vers le bas. Le principe est le même que celui de la ligature, en restant dans une position un certain temps la branche va garder cette position.

FORME DES BRANCHES EN FONCTION DU TRONC

Les branches ont la forme générale de l'arbre.

Sur un tronc droit (chokan) :

  1. Les branches seront droites.
  2. La forme générale de la branche s'inscrira dans un triangle.
  3. Les rameaux seront dirigés vers le haut.
  4. Tous les rameaux poussant dessous seront supprimés ou redressés. La silhouette de la branche est la même que celle du tronc.

Sur un tronc sinueux (moyogi)

  1. Les branches seront sinueuses.
  2. La forme générale de la branche s'inscrira aussi dans un triangle.
  3. Le départ des rameaux ne doit pas comme celui des branches être à l'intérieur d'une courbe.
  4. Les rameaux sont dirigés vers le haut et ne doivent pas revenir vers l'intérieur sur le tronc.
L'ARBRE DANS SA COUPE
  1. La longueur du pot est égale au 2/3 de la hauteur de l'arbre.
  2. . Sa hauteur est égale au diamètre de la base du tronc, à l'exception des cascades est semi-cascades qui sont plus haut.
  3. La coupe rectangulaire doit être présentée sur sa longueur et non sur sa largeur ou sur un angle. Les pots carrés seront présenté sur le côté.

Présentation des pots :

Les coupes rectangulaire et ovale doivent être présentées sur leur plus grand côté. Les pots carrés seront présenté sur le côté. Seul les pots des cascades ou semi-cascades peuvent être présentées sur une arrête.

Si l'arbre a une grande envergure :
  1. La largeur du pot est égale au 2/3 de l'envergure de l'arbre.
  2. Sa hauteur est toujours égale au diamètre du nébari. Une coupe plus grande attirait l'œil au détriment de l'arbre, ce qui n'est pas le but rechercher. Le pot fait parti de l'ensemble sur le plan esthétique.

LES BOIS MORTS

N'avez vous jamais vu, en vous promenant, des vieux arbres touchés par la foudre, cassés par les orages et le vent. Ou encore sur le bord d'une falaise qui s'accroche à la roche pour ne pas tomber, les ¾ du bois est mort, il ne reste plus qu'une branche qui essaye de survivre. Là aussi il faut reproduire la nature, qui a souffert par la foudre et les tempêtes.

Ces bois morts sont utilisés pour vieillir un arbre, On ne les trouve que sur du bois dur : genévrier et principalement les conifères, comme on l'observe dans la nature. Dans tous les cas les bois morts doivent être traité avec un liquide à jin (souffre et chaux) que l'on trouve facilement dans le commerce.

Ces travaux sont effectués à l'aide de gouges, de cutter, de pince à jin (sorte de pince plate) et d'une petite fraiseuse. Le bois mort est arraché en suivant les fibres du bois, en partant de l'extrémité de la branche ou de la cime.

C'est l'ensemble de toutes ces techniques, de tous ces petits détails, qui va permettre à un arbre de le rendre plus âgé, plus respectable. Le travail doit être minutieux.

LE JIN

est très usitée actuellement et parfois jusqu'à l'extrême, on ne voit plus que le bois mort avec une petite touffe de végétation. Le jin est le plus simple des bois morts en réalisation, le placer au bon endroit est autre chose.

Lorsque l'on coupe une branche il faut toujours garder un moignon qui, par la suite pourra être travaillé en jin ou enlever complètement.

Moignon de branche, étêtage de la cime d'un arbre ou encore un double tronc dont l'un est traité en jin.

Cette technique de vieillissement

LE SHARI

Le shari consiste à écorcer une partie du tronc. Toutes les branches se trouvant dans cette partie écorcée sont traitées en jin. Le passage de la sève ne se faisant plus, aucune branche ne peut vivre.

Le bois mort doit toujours être travaillé en suivant les fibres du tronc. Les veines dures du bois seront moins érodées que les plus tendres, et donneront donc du relief. En pincent le bois à l'aide d'une pince à jin, en enroulant ce bois autour de l'outil, on obtient un résultat assez naturel. Le shari comme tous les bois doit ressembler à ce que l'on peut trouver dans la nature. Il ne doit pas être artificiel. Le ponçage ne doit laisser apparaître les grains de la toile émeri.

LE SABAMIKI

Le sabamiki consiste à creuser un tronc jusqu'au cœur de l'arbre (bois mort). On en trouve souvent ce type de bois mort sur les vieux oliviers. Le bois à été rongé, pourrit par les intempéries.

LE TANUKI
Le tanuki est une incrustation de plan sur une vieille souche. Il se pratique souvent avec du genévrier qui a une écorce rouge et donnera un contraste entre l'écorce et le bois mort. Dans un premier temps travailler le bois mort. Ensuite évider un demi-cylindre, tout en suivant les veines du bois mort. Le plant sera incrusté dans la partie évidée. Vous aurez une veine vivante sur une vieille souche dont la majeur partie est morte.

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